
Les concepts principaux de l’individuation :
La rencontre avec soi-même est un chemin tortueux et semé d’embûches que nous mettons nous même au point pour ne pas sombrer dans la folie des pulsions inabouties. Cette quête de sens n’est pas une fatalité, mais une libération pour un accomplissement de l’évidence au travers de la connaissance de soi.
L’introspection est cette capacité à sonder son intériorité à la recherche de ce qui gratte, ce qui brûle, ce qui est à vif et d’y appliquer un baume froid et relaxant qui nous permet de gagner en sagesse lors de prochaines interactions sur les sentiers de la vie. Cette capacité introspective permet de se connaître en profondeur, de toquer aux portes de l’inconscient en utilisant les rêves et l’imagination libre. Ces informateurs sont, avec leurs symboles, les véhicules d’une énergie qui peut être assumée par le moi. Les symboles sont les expressions ou le langage des archétypes. De plus, ils sont des avertissements, ils nous corrigent quand nous ne menons pas à bien certaines tâches que nous devons les réaliser.
Dynamique du processus d’individuation :
« Qui suis-je ? » « Connais-toi toi-même », sont entre autres des questions, des maximes simples d’apparence, mais mettant en jeu des dynamiques insoupçonnables de l’être pour sa réalisation, qui est la résolution de ses propres contradictions par mouvements progressifs et régressifs.
La réalisation des contradictions mène à la différentiation, « « je » deviens singulier ». Les mouvements progressifs permettent de s’adapter au mieux, d’augmenter la capacité discriminative, mais fait perdre en force de vie. Le mouvement régressif, reflux vers l’intérieur de soi, fait gagner en force vive mais fait perdre en différenciation. Ces mouvements sont complémentaires et générés par l’introspection.
Le processus d’individuation se recoupe en quatre étapes :
Ce que nous sommes, avant toute introspection, est une somme de principes qui nous maintiennent dans l’illusion d’une identité qui est pourtant loin d’être la nôtre. Pour s’unifier de son « soi » à son « moi (égo) », Jung a explicité le processus d’individuation. Car nous naissons décentrés, et pour ne pas rester toute notre vie esclave des masques sociaux, il faut parvenir à l’authenticité de soi-même.

I/ La première étape : « Je suis un inconnu et je me cherche »
La découverte de la persona : le conscient.
L’organisation de la personnalité est influencée par l’environnement, les principes éthiques de sa propre culture, époque, et permet à l’individu une adaptation optimale aux multiples situations. Pour « être au monde » il assume un masque qu’il joue dans chaque interaction sociale, ce dernier lui est fournis par la persona. La persona structure ses élément autours du « moi », ce noyau dur de la continuité de l’identité qui est condition de la conscience.
Afin de se plonger à sa propre rencontre, il faut donc se déconditionner de sa persona. Pour ce faire, nous avons à notre porte les rêves et l’imagination libre. Nourri d’une symbolique, ils véhiculent une énergie qui peut être assumée par le moi et nous guident vers ce qui doit être réalisé, ainsi ils s’intègrent à la conscience.
II/ La deuxième étape : la rencontre avec l’ombre :
L’ombre : contient les exigences et les désirs qui demeurent hors de la conscience.
L’ombre est le subconscient individuel.
Elle se compose de :
- Ce qui est réprimé par la persona parce qu’elle le considère comme négatif.
- Ce qui est déprécié par la persona, car non valorisé par son entourage social, culturel, pour son individualité : les talents cachés.
- Les possibilités opposées de son tempérament (Un introverti garde en ombre de l’extraversion).
Toute ces qualités sont organisées dans un système autonome ou anti-égo par rapport au « moi » de la persona qui peut s’opposer à elles. Comme son nom l’indique, l’ombre se projette souvent sur autrui, en lui attribuant ce qu’il ne nous plait pas de reconnaître en nous-même (critique, attaque), les défauts de l’autre sont une composante de notre ombre.
L’ombre à toujours le même sexe que la Persona. Sa fonction positive est de compenser la persona. Nécessairement il faut s’unir à son ombre, cultiver ses caractéristiques pour enrichir son « moi » d’énergie et d’harmonie. Plus elle sera mise au banc de soi, plus elle deviendra autonome, et plus elle prendra de l’énergie qui affaiblira le « moi ».
En acceptant sa rencontre avec l’ombre, nous acceptons l’autre partie sans attitude de refus ni d’auto justification. Ainsi nous devenons plus compréhensifs, plus fraternel, plus impartial. Le bien et le mal sont relativisés et le grave défaut de l’autre est vécu également comme un grave défaut personnel. Il y a dépassement du dogmatisme moral ou antimoral.

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